top of page
  • Writer's pictureaymexume

Un lundi après-midi à Little Haiti


Le long de la NW 54 St, les églises évangéliques pullulent. Bethany Baptist Church. Église de Dieu Indépendante. Certaines affichent le nom du pasteur (à titre de gage de la réputation du lieu saint?). Il doit y en avoir 2 par pâté de maisons, en moyenne. Des édifices sans prétention, conçus pour accueillir les prières des fidèles et non pour épater la galerie. On est bien loin de l’ostentation des mégaéglises. Des édifices sobres. Rien, mis à part l’inscription sur le mur, ne les distingue des immeubles avoisinants. Certaines ont l’apparence un peu négligée.

Cette concentration d’églises m’a un peu choquée. Serait-ce la pauvreté qui attire tant de pasteurs? Les habitants du quartier ont-ils tant besoin d’espoir?

La multitude de Botanica — ces magasins qui proposent, entre autres, eau de Floride, images, chandelles et herbes — a étayé tout doute : les habitants recherchent par tous les moyens l’assistance d’en haut.

Ce n'était pas ma première visite dans ce quartier. Ma première visite avait été brève, je participais au festival Taste of Haiti. Je n’avais pas vu grand-chose.

Petite parenthèse. Je ne pense pas avoir déjà passé plus de 4 jours d'affiliée en Floride. De plus, mon calendrier est toujours chargé. En plus de découvrir de nouvelles choses, je dois aussi rendre visite à des amis. J'ai rarement la chance d'errer sans but précis.

Cette fois-ci, je voulais voir le complexe culturel, acheter des livres à la Libreri Mapou et manger. (Je remercie encore les lectrices qui m'ont fait des suggestions!) J'espérais aussi visiter la galerie d'art, mais elle était fermée pour des rénovations. La librairie m'a beaucoup rappelé l'ambiance de tels établissements à Port-au-Prince : une atmosphère qui invite au silence et à la lecture. De l'extérieur, le marché n'a pas attiré mon attention; il n'y avait personne. Dans une des salles du complexe, des enfants participaient à une activité parascolaire. Dans une autre, des petites filles suivaient un cours danse.

Comme dans les autres quartiers près du centre de Miami, les graffitis foisonnent. De belles murales.

Le temps pour moi de prendre mes photos, il était déjà l'heure de manger. Nous avons donc choisi de rester dans le coin. Nous avons opté pour Piman Bouk. La nourriture y était décente. Le manque d'éclairage m'a empêché de prendre des photos décentes.

Nous étions les seuls touristes. Je le sais parce que nous étions les seuls à prendre des photos et à traîner le pas. L'absence de touristes m'a rendu un peu triste. J'aurais voulu en voir. J'aurais voulu qu'eux aussi il fasse l'expérience de ce petit coin aux saveurs du terroir. (Je sais, on était lundi et le weekend était fini. Les touristes circulent pourtant tous les jours de la semaine.)

Je pense déjà à ma prochaine visite. Parce qu'on s'entend que, vu le nombre d'amis que nous avons dans ce coin de la Floride, nous y retournerons certainement.

Où devrais-je me rendre? Faites-moi des suggestions!

36 views0 comments

Recent Posts

See All

#LivingInAlgiers – In a bit of a funk

This week was tough. It’s been hard for me to find some joy this week. I usually can find it in random, mundane things. It’s usually effortless. I’m a happy, joyful kinda girl. But this week… whew! I

bottom of page